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La MINUSCA va soutenir le projet DDRR prevu pour septembre prochain dans l’ouest de la Centrafrique

Le projet de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Réintégration (DDRR), dont le démarrage aura lieu début septembre 2018 dans la région ouest de la Centrafrique avec la participation de sept groupes armés, sera soutenu par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). L’annonce a été faite mercredi lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, à laquelle ont pris part le Colonel Noel Selesson, coordonnateur général de l’Unité d’exécution du Programme National de Désarmement, Démobilisation, Réintégration, Rapatriement (UEPNDDRR) et Hervé Hesse, de la division DDR de la MINUSCA.

« L’appui de la MINUSCA au processus du DDR va être exercé pendant la phase de désarmement et de démobilisation et se conjuguera de trois manières : appui sécuritaire, conjointement avec les forces de sécurité intérieure, aux opérations de désarmement puis l’escorte des équipes mobiles de désarmement, appui logistique sous forme de transport et appui budgétaire », a indiqué Hesse. Selon lui, la MINUSCA « prendra également en charge la courte phase de réinsertion, qui est différent de la réintégration et qui consistera en un cursus donné au combattant démobilisé sur l’éducation civique, la vie en société et la cohésion sociale ».

Pour sa part, le Colonel Selesson, a expliqué que le DDRR reste un « programme national » mais qu’il a fallu commencer par l’Ouest parce que les « groupes armés qui s’y trouvent sont prêts à nous suivre ». Ces groupes sont, selon le coordonnateur général de l’UEPNDDRR, « Révolution et Justice (RJ) de Sayo, Révolution et Justice (RJ) de Belanga, les 3R de Sidiki, le FDPC d’Abdoulaye Miskine, les anti-Balaka de Bouar, l’UFR et l’UFR Fondamentale ». « Pour l’Est on espère que la situation va décanter avec les initiatives de dialogue en cours et que la dynamique qu’on créera à l’Ouest poussera les autres à adhérer », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le coordonnateur général de l’UEPNDDRR a précisé qu’il est attendu des sept groupes armés qui vont prendre part au DDRR « la remise volontaire de la liste de leurs éléments, la remise de tout matériel militaire en leur possession, le désarmement total de leur groupe et la dissolution du groupe et éventuellement la lutte politique à travers les élections ». En attendant le démarrage du processus, l’UEPNDDRR mène depuis juillet dernier une campagne de sensibilisation vis-à-vis des institutions et ensuite envers les partenaires. « Nous poursuivons également des consultations avec les autres groupes armés pour se joindre à cette option qui est volontaire de nature et vise à restaurer l’autorité de l’Etat », a-t-il souligné.

Lors du point de presse hebdomadaire, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a rappelé les rencontres de samedi 4 août, d’une part entre le Représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga ainsi que le leadership de la MINUSCA avec des leaders du 3e et du 5e arrondissements de Bangui et d’autre part entre le Représentant spécial adjoint, Kenneth Gluck, avec le comité de prévention des crises et des représentants de groupes criminels. « La sécurité de habitants mais aussi les questions liées aux déplacés et des jeunes ont été abordées, entre autres points », a-t-il indiqué.

Le porte-parole a par ailleurs annoncé les statistiques sur les droits de l’homme, entre le 1er et le 8 août à Bangui et à l’intérieur du pays, avec «43 incidents d’abus & violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté 43 victimes. « Les auteurs présumés sont surtout des éléments des groupes armés et quelques agents de l’Etat ».